Déménager dans une nouvelle ville apporte son lot de paperasserie administrative, je vous épargne les détails, mais également certains privilèges dont le fait de pouvoir redécouvrir une ville qu'on croyait connaître sous un nouvel angle, avec des yeux nouveaux pas ceux de la touriste que j'étais jusqu'ici. Comme plusieurs d'entre vous, j'ai eu l'opportunité de venir à Paris à quelques reprises, en vacances, pour voir des amis, visiter et admirer les grands classiques mais sans jamais véritablement savoir à quoi ressemblait la vie d'un parisien. Cette fois par contre, c'est différent. Cette aventure me permet de m'immiscer un peu dans leur vie, d'apprendre à connaître leurs habitudes. Comme eux, je prends le métro, comme eux, je roule à vélo dans la ville même à -5 degré (!) et sans casque. Comme eux, j'aime marcher un peu partout parce que c'est plus rapide et tellement tellement plus agréable. J'ai rapidement pris goût aux promenades en soirée jusqu'à la Place Victor Hugo ou la Place de Mexico entourée de petits cafés sympathiques où les habitués se rejoignent pour prendre un verre, discuter ou terminer la soirée entre amis. C'est bien connu, les parisiens aiment sortir, se retrouver, discuter.
J'aime aussi aller jogger ou prendre une marche au Bois de Boulogne (le jour seulement...), au Champs de Mars ou au Jardin du Ranelagh. Ça me donne même envie de faire le 20 km de Paris. À suivre. Au risque d'être clichée, je dois dire que j'aime aller faire un tour à l'occasion à la non pas moins touristique Place du Trocadéro où sont bien campés Carette avec ses succulents paris-brest, macarons et mille-feuilles, le resto Le Coq des frères Costes (!) et le Café de l'Homme dont le principal attrait, hormis son décor et sa somptueuse terrasse, est sa vue spectaculaire qui plonge directement sur la tour Eiffel illuminée et scintillante. J'aurais cru que je me lasserais de cette majestueuse tour d'acier qui vient tout juste de célébrer ses 120 ans, au contraire. Et sachez que même les parisiens se surprennent encore à l'admirer et qu'ils en sont très fiers. Rien de comparable avec notre Stade.
Autre chose que j'apprécie, c'est le fait qu'en journée comme en soirée, le week-end tout comme dimanche ou lundi soir, les rues sont rarement désertes. Curieusement, elles sont plutôt animées et envahies par les nombreux gens qui y circulent et les restos, qui sont la plupart du temps remplis à craquer, sont toujours prêts à vous accueillir.
J'aime aussi me promener le long de la Seine et plus particulièrement le dimanche, jour où les Quais sont pris d'assaut par les vélos et les promeneurs: la circulation y étant interdite le jour du sabbat.
Il y a évidemment tous ces endroits un peu cachés que j'aime découvrir derrières de lourdes portes et dont l'usure témoignent du passage du temps et qui, à première vue, ne laissent nullement soupçonner ce qui se trouve derrière. C'est le cas de la boutique Merci, située sur le très passant boulevard Beaumarchais, où scooters, voitures et bus se croisent à vive allure. Quand j'ai franchi la porte, j'ai d'abord découvert une petite allée en fond de cour bordée d'arbustes et de fleurs disposés avec soin ainsi que de scooters et bicyclettes rigoureusement alignés laissant finalement entrevoir un lieu magnifique, intemporel, où cohabitent, librairie, café et boutique de pièces vintage dans un décor bohemian style.
Et que dire de la Galerie Polka campée rue St-Gilles. Lors de ma première visite, je suis d'abord entrée dans une première salle où des photos grands formats habillent savamment les murs blancs immaculés me laissant un peu sur mon appétit jusqu'à ce qu'on m'indique que l'exposition se poursuivait un peu plus loin vers l'arrière. J'ai traversé une longue allée de pavés qui donnait sur un espèce de quartier dans un quartier comme c'est souvent le cas lorsqu'on emprunte une de ses charmantes cours intérieures. Là, je me suis retrouvée dans une deuxième salle remplie cette fois d'une multitude photos et de livres de nombreux photographes où régnait une atmosphère toute particulière.
Et que dire de la Galerie Polka campée rue St-Gilles. Lors de ma première visite, je suis d'abord entrée dans une première salle où des photos grands formats habillent savamment les murs blancs immaculés me laissant un peu sur mon appétit jusqu'à ce qu'on m'indique que l'exposition se poursuivait un peu plus loin vers l'arrière. J'ai traversé une longue allée de pavés qui donnait sur un espèce de quartier dans un quartier comme c'est souvent le cas lorsqu'on emprunte une de ses charmantes cours intérieures. Là, je me suis retrouvée dans une deuxième salle remplie cette fois d'une multitude photos et de livres de nombreux photographes où régnait une atmosphère toute particulière.
Il me reste évidemment une longue liste de lieux à découvrir tous plus uniques les uns que les autres. En fait cette liste est à toutes fins pratique sans fin tellement Paris a à offrir.
ça donne envie d'être là!
RépondreSupprimeret d'y vivre
je m'autoproclame: maudite grosse jalouse
Paris est effectivement une ville merveilleuse qui fait bon à découvrir. Son histoire en témoigne. Montréal a aussi sa place sur l’échiquier des belles villes.Montréal, c’est surtout quatre (4) saisons.
RépondreSupprimerMontréal, l’hiver est une autre ville. Bien sûr, ce sont nos trottoirs et rues encombrés. Il y a le froid qui glace le sang. Les gens marchent plus rapidement, indifférents aux autres. La ville devient anonyme, avec ses habitants trop pressés à se protéger. Montréal en hiver, c’est aussi ces matins où la neige recouvre toutes les rues d’une neige légère… C’est pendant ces moments magiques, où on peut remarquer les gens devenus soudainement plus légers, indifférents au froid, les enfants qui s’y amusent, les plus vieux qu’on soupçonne à les envier. Montréal en hiver, c’est aussi ses patinoires externes où des gens de tout âge se retrouvent pour imiter leur idole de jeunesse et les parents admiratifs.
Puis, arrive Montréal printanière avec ses espoirs retrouvés. C’est durant cette saison que les visages se changent, abordent leurs nouveaux sourires. Les gens qui s’approprient les terrasses, qui cherchent les rayons du soleil. C’est aussi les oiseaux qu’on retrouve un bon matin sans vraiment savoir où ils s’étaient cachés. Montréal au printemps, c’est aussi le fleuve St-Laurent qui retrouve sa place et les filles qui retrouvent leur forme trop longtemps cachée sous des manteaux. Montréal du printemps, c’est l’annonce de Montréal en été!
Une fois le printemps passé, on découvre Montréal en été. Cela fait des mois qu’on l’espère! On le souhaite beau. On craint ses pluies qui pourtant sont nécessaires aux récoltes. On le veut long mais pas trop torride… Montréal en été, c’est aussi ses ruelles où les arrières des maisons s’animent avec les enfants qui y jouent sans danger. Montréal en été est désinvolte. Le travail y est plus facile, les journées sont plus longues pour nous permettent dans profiter pleinement. C’est aussi les soirées dehors avec les amis, les rires de enfants qui profitent des piscines et abusent de la patience de leur voisins. C’est surtout ses parcs merveilleux où les enfants de tous les quartiers jouent ensemble au soccer (le foot pour les Européens) et au baseball, ses pistes cyclables (que je n’utilise jamais!), son Vieux-Montréal, ses fêtes de quartier. Montréal en été, c’est aussi le Mont-Royal qu’on n’utilise pas assez souvent mais qui n’a rien à envier à personne.
Ensuite, c’est Montréal en automne que je soupçonne avoir été inventé pour nous préparer doucement à l’hiver qui souhaite avant Noël. L’automne, ce sont les couleurs des feuilles admirées trop souvent par les touristes plutôt que par nous. C’est aussi les journées pluvieuses qui nous donnent une excuse pour passer des journées à la maison, sans se soucier du lendemain. Montréal en automne, c’est les chandails chauds mais pas trop, les derniers BBQ. C’est la lumière différente qui illumine la ville, les longues marchent le soir en amoureux, la fébrilité de la rentrée scolaire pour les enfants (dont je n’ai jamais comprise la grande complexité probablement parce que je n’ai pas d’enfants), l’halloween qui déguisent les maisons puis l’été indien qui marque le changement éventuel de notre garde-robe.
Comme tu peux le lire, j’aime Montréal à cause de ses espaces qui changent de visage avec les saisons. Lorsque je lis sur les autres villes, je t’avoue aussi aimer Montréal pour sa grande tolérance aux différences, sa richesse culturelle quoique galvaudée, ses tables incorporant les recettes d’ailleurs. J’aime Montréal pour le sens de sécurité qui y règne malgré les dangers qui existent. Cependant, malgré tout cet amour que j’ai pour ma ville, j’avoue t’envier de pouvoir découvrir une ville aussi merveilleuse que Paris. Assure-toi de profiter de chaque journée chanceuse! :)