vendredi 17 juin 2011

La Folie des Soldes


Les Françaises perdent littéralement la tête au moins deux fois par année.  Et ce délire collectif  qui survient  vers la mi-janvier et la fin juin n’a rien à voir avec le  solstice d’hiver et le solstice d’été.  La lune me direz-vous?  Eh bien non, détrompez-vous.  Cette euphorie nationale correspond au jour des soldes!!

Rien ne sert de courir les aubaines pendant le reste de l’année, vous n’en trouverez pas.  Le gouvernement français a officiellement standardisé la période des soldes et nul ne peut y déroger! Je ne rigole pas.  C’est complètement fou.

Donc toute l’année, les Parisiennes attendent cette période avec impatience tel un bambin qui attend l’arrivée du Père-Noël avec son traîneau rempli de cadeaux, dans l’espoir avoué de dénicher la pièce griffée tant désirée, à très bon prix.

vendredi 27 mai 2011

Histoire de Cheveux et la Charmante Fleur-La Suite

J’avoue que Fleur, la coloriste aux yeux azur et à la voix mielleuse, m’intriguait… J’ai néanmoins préféré tenter ma chance ailleurs en dépit du fait que je ne disposais plus de beaucoup de temps avant l’apparition sournoise de mes jolies repousses plus sel que poivre...


Je me suis retrouvée au salon B68, sur l'avenue de la Grande Armée. Là, j’ai opté pour le combo couleur et brushing, mon look poivre et sel se pointant à l’horizon de façon assurée. Du coup, comme disent mes amis français, je me suis sentie comme dans un blind date, et dieu sait combien les blind dates sont rarement des réussites. J’y ai fait la rencontre de Gilles le coloriste. Heureusement pour moi, Gilles n’avait rien du Parisien chiant. Au contraire, il était plutôt du genre coloriste attentionné. Il a vite compris que j’étais terrorisée et que j’angoissais profondément à l’idée de laisser un étranger toucher à mes cheveux. Pour un instant, j’ai cru qu’il m’apporterait un sac en papier brun de peur que je me mette à hyperventiler! L’idée de réciter des «Je vous salue Marie» m’a aussi traversé l’esprit... Seul problème: je ne connais que la première phrase!

Et là, oh surprise, Gilles a su relever le défi avec brio. Première étape franchie, je suis demeurée brunette. Mais je n’étais pas au bout de mes peines. J’ai eu droit à un combat digne du championnat du monde de boxe entre le coiffeur et ma chevelure. Résultat: je suis sortie du salon les cheveux pleins de frisottis et ce, après plus de trois heures d’angoisse. C’était vraiment au-dessus de mes forces. Il faut savoir que la ponctualité n’est pas un concept que les Parisiens maîtrisent très bien et les coiffeurs ne font surtout pas exception à la règle. Ma patience en prenait pour son rhume. Trois heures, vous n’y pensez pas!

Depuis déjà longtemps, les femmes ont compris, me direz-vous, qu’elles ne seront jamais en position de force devant les coiffeurs qui les tiennent littéralement en otage du moment qu’elles posent leurs jolis derrières sur leur chaise. L’horreur!

lundi 9 mai 2011

Histoire de Cheveux

Ce n’est pas parce qu’on est coiffeur à Paris qu’on est nécessairement doué en la matière. Moi je n’y crois pas. Lorsqu’il est question de cheveux, ma courbe de stress peut rapidement prendre des allures de stalagmites. Certains vous diraient, à tort évidemment (mon amoureux y compris), que j’ai une espèce d’obsession en ce qui a trait aux cheveux. Disons plutôt que je ne suis pas du genre à dire à un coiffeur que j’ai envie de changer de tête ou de couleur et qu’il me surprenne. Pas du genre du tout. Mais alors pas du tout! J’admire celles qui se prêtent au jeu. Moi, je ne peux pas. J’ai beau me répéter que des cheveux, ça repousse, mais rien n’y fait: je stresse dès le moment où je m’assois sur la chaise du maître. Je n’ai pas aidé ma cause lorsque, quelques jours avant mon départ j’ai fait partager mon angoisse de ne pouvoir trouver un coiffeur digne de ce nom à mon arrivée à Paris. Je sais, je sais, aucun bon sens! Mais j’angoissais, au grand désespoir de mon amoureux, qui avait du mal à montrer de l’intérêt pour ce sujet alors que nous étions sur le point de nous lancer dans une aventure excitante: vivre à Paris, capitale de la mode et de la culture.


En fait, je suis une brune aux cheveux longs et je veux le demeurer. Simple, non? Eh bien justement non, croyez-moi! Ce que je craignais, c’était de tomber sur un coiffeur coloriste animé par un désir fou de rehausser mes reflets roux, comme ça m’est si souvent arrivé, et de rafraîchir ma non-coupe dans un style plus tendance ou asymétrique moderne...

Dès mon arrivée, je me suis donc empressée de commencer mes recherches en vue de trouver un coiffeur. J’ai fait quelques essais d’abord du côté de Saint-Germain-des-Prés, où se trimballent Inès de La Fressange et autres Sophie Marceau, puis j’ai lorgné du côté du Marais, l’épicentre du baba cool, sans succès. Heureusement que je n’y allais que pour un brushing! Puis je me suis souvenue d’un salon qui m’avait été chaudement recommandé par une copine qui a habité Paris pendant 10 ans et qui y a fait du mannequinat, comme on dit dans le métier. Ne disposant plus que de 15 jours sur les trois petites semaines que je m’étais allouées pour régler ce dossier chaud s’il en est, je me suis lancée, sachant très bien que le temps pressait.

Me voilà dévalant la très chic rue Saint-Honoré, un vendredi de grisaille, pressée de trouver ZE coiffeur et convaincue que je battrais mon record de prix. Paris étant Paris, j’appréhendais le pire.

jeudi 7 avril 2011

À Moi Paris

«Wow! Paris, quel rêve! Tu en as, de la chance. Si je le pouvais, j’irais vivre là-bas demain matin.»

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu cette phrase. Paris a toujours fait partie de mon imaginaire. Dans mes rêves les plus fous, je me voyais étudier ou vivre dans la Ville lumière. Je m’imaginais passer des heures interminables dans les cafés, tomber amoureuse d’un Didier ou d’un Thierry (ou des deux, qui sait?), être aux premières loges des nouvelles tendances de la mode, découvrant Paris avec un nouveau regard, celui d’une vraie Parisienne.

Août 2009: me voilà marchant sur la rue du Cherche-Midi en direction du Bon Marché mais, cette fois, quelque chose a changé. Je déambule dans les rues de Paris… avec mon chien! Mais qu’y a-t-il de si spécial à se retrouver avec son chien à Paris, capitale nationale des chiens, me direz-vous? Justement, c’est qu’une touriste se promène dans Paris avec une carte et un guide touristique, pas un chien. Sans doute à cause de mon chien, il y a même une dame, française par surcroît, qui m’a interceptée pour me demander des directions. Donc, cette fois c’est vrai, je n’ai pas rêvé, je me suis bel et bien installée à Paris.


Quand l’opportunité s’est présentée, j’ai sauté dessus sans hésiter. Le contraire aurait été surprenant. Après tout, Paris, c’est Paris. À moi, les grandes expositions, les fringues dernier cri, l’art contemporain, les bistrots, la Place des Victoires, le Marais. Avec un peu de chance, je croiserais peut-être la belle Vanessa Paradis et son beau Johnny, le fabuleux Vincent Cassel ou Guillaume Canet. Comment résister?

lundi 3 janvier 2011

Zhe Top Ten des habitudes françaises

Après une année à jouer les expats  à Paris un bilan  s'imposait.  Voici en quelques lignes ma top-liste des habitudes françaises.

Cette année j'ai appris que le champion du monde de la grève est Français surtout lorsqu'on tente de toucher à l'âge de la retraite et que la majorité des grévistes est curieusement composée de lycéens de 17 ans.

L'éducation française c'est une véritable obsession nationale. L'école consiste en une série  d'épreuves, de concours et de sacrifices, qui commence avec la poésie dès le primaire et se termine sur les dents avec les examens oraux du BAC, même en math!  Grandes gueules  ces Français mais si cultivés...

5 cm de neige suffisent à paralyser la nation et provoquer la fermeture de Charles de Gaulle. Heureusement par contre Il n'y aura jamais trop de neige ou trop de pluie pour empêcher la Française de chausser ses talons aiguilles de 10 cm.  Élégance, élégance, élégance!

Dans les essentiels fashion du Français, on retrouve immanquablement  l'écharpe enroulée négligemment autour du cou et le pull Lacoste déposé sur les épaules même en boîte à 2h00 am, un peu éméché.

La Française, quant à elle, ne saurait vivre sans: son pull Zadig & Voltaire, son it-bag, son scooter et casque Diesel, ses fringues Isabel Marant, son Burberry, son petit chapeau de  plage en paille.

La météo est une affaire québécoise: Les Français l'auront compris avec l'arrivée de la Miss Météo québécoise de Canal Plus, Charlotte Le Bon.

Les dates les plus importantes de l'année ne sont ni le 25 décembre ni le 1 janvier ou le 14 juillet.  Retenez le 12 janvier et le 26 juin qui marquent le début des soldes en France; seules dates de soldes autorisés par l'Élysée.

Pour le Français il n'est jamais trop tôt ou trop tard pour célébrer et prendre un verre.  En effet, pourquoi se limiter aux 5 à 7?

Cloper en France c'est une religion et la loi anti-tabac ne saurait dissuader les Français.
En France la saison des prix littéraires est aussi importante que les séries éliminatoires de hockey au Québec.

Et finalement, pour qu'on vous considère enfin comme un des leurs une phrase suffit: Casse-toi pauvre con!
                               
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               Je vous souhaite une merveilleuse année 2011 remplie de bonheur et d'espoir.

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