vendredi 27 mai 2011

Histoire de Cheveux et la Charmante Fleur-La Suite

J’avoue que Fleur, la coloriste aux yeux azur et à la voix mielleuse, m’intriguait… J’ai néanmoins préféré tenter ma chance ailleurs en dépit du fait que je ne disposais plus de beaucoup de temps avant l’apparition sournoise de mes jolies repousses plus sel que poivre...


Je me suis retrouvée au salon B68, sur l'avenue de la Grande Armée. Là, j’ai opté pour le combo couleur et brushing, mon look poivre et sel se pointant à l’horizon de façon assurée. Du coup, comme disent mes amis français, je me suis sentie comme dans un blind date, et dieu sait combien les blind dates sont rarement des réussites. J’y ai fait la rencontre de Gilles le coloriste. Heureusement pour moi, Gilles n’avait rien du Parisien chiant. Au contraire, il était plutôt du genre coloriste attentionné. Il a vite compris que j’étais terrorisée et que j’angoissais profondément à l’idée de laisser un étranger toucher à mes cheveux. Pour un instant, j’ai cru qu’il m’apporterait un sac en papier brun de peur que je me mette à hyperventiler! L’idée de réciter des «Je vous salue Marie» m’a aussi traversé l’esprit... Seul problème: je ne connais que la première phrase!

Et là, oh surprise, Gilles a su relever le défi avec brio. Première étape franchie, je suis demeurée brunette. Mais je n’étais pas au bout de mes peines. J’ai eu droit à un combat digne du championnat du monde de boxe entre le coiffeur et ma chevelure. Résultat: je suis sortie du salon les cheveux pleins de frisottis et ce, après plus de trois heures d’angoisse. C’était vraiment au-dessus de mes forces. Il faut savoir que la ponctualité n’est pas un concept que les Parisiens maîtrisent très bien et les coiffeurs ne font surtout pas exception à la règle. Ma patience en prenait pour son rhume. Trois heures, vous n’y pensez pas!

Depuis déjà longtemps, les femmes ont compris, me direz-vous, qu’elles ne seront jamais en position de force devant les coiffeurs qui les tiennent littéralement en otage du moment qu’elles posent leurs jolis derrières sur leur chaise. L’horreur!

lundi 9 mai 2011

Histoire de Cheveux

Ce n’est pas parce qu’on est coiffeur à Paris qu’on est nécessairement doué en la matière. Moi je n’y crois pas. Lorsqu’il est question de cheveux, ma courbe de stress peut rapidement prendre des allures de stalagmites. Certains vous diraient, à tort évidemment (mon amoureux y compris), que j’ai une espèce d’obsession en ce qui a trait aux cheveux. Disons plutôt que je ne suis pas du genre à dire à un coiffeur que j’ai envie de changer de tête ou de couleur et qu’il me surprenne. Pas du genre du tout. Mais alors pas du tout! J’admire celles qui se prêtent au jeu. Moi, je ne peux pas. J’ai beau me répéter que des cheveux, ça repousse, mais rien n’y fait: je stresse dès le moment où je m’assois sur la chaise du maître. Je n’ai pas aidé ma cause lorsque, quelques jours avant mon départ j’ai fait partager mon angoisse de ne pouvoir trouver un coiffeur digne de ce nom à mon arrivée à Paris. Je sais, je sais, aucun bon sens! Mais j’angoissais, au grand désespoir de mon amoureux, qui avait du mal à montrer de l’intérêt pour ce sujet alors que nous étions sur le point de nous lancer dans une aventure excitante: vivre à Paris, capitale de la mode et de la culture.


En fait, je suis une brune aux cheveux longs et je veux le demeurer. Simple, non? Eh bien justement non, croyez-moi! Ce que je craignais, c’était de tomber sur un coiffeur coloriste animé par un désir fou de rehausser mes reflets roux, comme ça m’est si souvent arrivé, et de rafraîchir ma non-coupe dans un style plus tendance ou asymétrique moderne...

Dès mon arrivée, je me suis donc empressée de commencer mes recherches en vue de trouver un coiffeur. J’ai fait quelques essais d’abord du côté de Saint-Germain-des-Prés, où se trimballent Inès de La Fressange et autres Sophie Marceau, puis j’ai lorgné du côté du Marais, l’épicentre du baba cool, sans succès. Heureusement que je n’y allais que pour un brushing! Puis je me suis souvenue d’un salon qui m’avait été chaudement recommandé par une copine qui a habité Paris pendant 10 ans et qui y a fait du mannequinat, comme on dit dans le métier. Ne disposant plus que de 15 jours sur les trois petites semaines que je m’étais allouées pour régler ce dossier chaud s’il en est, je me suis lancée, sachant très bien que le temps pressait.

Me voilà dévalant la très chic rue Saint-Honoré, un vendredi de grisaille, pressée de trouver ZE coiffeur et convaincue que je battrais mon record de prix. Paris étant Paris, j’appréhendais le pire.

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