samedi 3 octobre 2009

Les plaisirs du marché

Paris est sans conteste la cité de la gastronomie, la ville où le nombre de restaurants affichant ses étoiles Michelin ne se compte plus, la ville où le nombre de grands chefs se multiplie. Bref, Paris est la métropole où manger est synonyme de plaisir de la vie mais il y a plus: il y a le marché.

Bien sûr des marchés d'alimentation à grande surface ça existe à Paris. Fort heureusement, ceux-ci n'ont pas supplanté les marchés publics où la fraîcheur des aliments n'a d'égal que les produits de la terre fraîchement cueillis. C'est dans ces marchés qu'on retrouve Roger le boucher, Gilles le fromager ou ce grand gaillard de poissonnier qui ne demande qu'à nous servir et nous faire connaître les nouveaux arrivages puis partager sa passion du métier. Ce sont de véritables artisans. Des artisans comme il ne s'en fait plus. Ils sont passionnés de leur métier, épicuriens, curieux de savoir ce que vous rechercher, comment vous compter apprêter votre viande, le repas que vous servirez et bien sûr ne pouvant résister, ils y vont de leur petit grain de sel....

Histoire de cheveux et la charmante Fleur-La Suite

J’avoue que Fleur, la coloriste aux yeux azur et à la voix mielleuse, m’intriguait… J’ai néanmoins préféré tenter ma chance ailleurs en dépit du fait que je ne disposais plus de beaucoup de temps avant l’apparition sournoise de mes jolies repousses plus sel que poivre... 

Je me suis retrouvée au salon B68, sur l'avenue de la Grande Armée. Là, j’ai opté pour le combo couleur et brushing, mon look poivre et sel se pointant à l’horizon de façon assurée. Du coup, comme disent mes amis français, je me suis sentie comme dans un blind date, et dieu sait combien les blind dates sont rarement des réussites. J’y ai fait la rencontre de Gilles le coloriste. Heureusement pour moi, Gilles n’avait rien du Parisien chiant. Au contraire, il était plutôt du genre coloriste attentionné. Il a vite compris que j’étais terrorisée et que j’angoissais profondément à l’idée de laisser un étranger toucher à mes cheveux. Pour un instant, j’ai cru qu’il m’apporterait un sac en papier brun de peur que je me mette à hyperventiler! L’idée de réciter des «Je vous salue Marie» m’a aussi traversé l’esprit... Seul problème: je ne connais que la première phrase!


Et là, oh surprise, Gilles a su relever le défi avec brio. Première étape franchie, je suis demeurée brunette. Mais je n’étais pas au bout de mes peines. J’ai eu droit à un combat digne du championnat du monde de boxe entre le coiffeur et ma chevelure. Résultat: je suis sortie du salon les cheveux pleins de frisottis et ce, après plus de trois heures d’angoisse. C’était vraiment au-dessus de mes forces. Il faut savoir que la ponctualité n’est pas un concept que les Parisiens maîtrisent très bien et les coiffeurs ne font surtout pas exception à la règle. Ma patience en prenait pour son rhume. Trois heures, vous n’y pensez pas!


Depuis déjà longtemps, les femmes ont compris, me direz-vous, qu’elles ne seront jamais en position de force devant les coiffeurs qui les tiennent littéralement en otage du moment qu’elles posent leurs jolis derrières sur leur chaise. L’horreur!

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